PROFILE : MAH DAMBA

BIOGRAPHIE

Mah Damba est l'une des plus grandes voix du Mali, reconnaissable entre toutes, née en 1965 dans la tradition des grandes familles de griots (djéli) détenteurs des savoirs généalogiques, historiques et spirituels du Mali. En effet son père, le très regretté Djeli Baba Sissoko, était le chef des griots de la région de Bamako, il a animé pendant des décennies une émission où il contait les épopées de l'empire mandingue et les histoires des diverses ethnies et dynasties du Mali, accompagné de son inséparable n'goni (luth à 4 cordes). 

 La Famille de Mah Damba appartient à l'ethnie Kakolo qui fait partie du groupe Bambara, l'un des plus nombreux au Mali. Mah est également la nièce de Fanta Damba illustre djelimousso (femme griotte) très appréciée au Mali. Mah Damba chante dans les mariages et les baptêmes depuis son plus jeune âge car l'un des rôles des griots est de chanter les louanges des différentes familles présentes lors des cérémonies, ils doivent connaitre leur histoire et leur généalogie. On reconnaît aussi une bonne djelimousso à son art d’improviser, qui sera apprécié et récompensé en conséquence par les bienfaiteurs (djatigui). 

 Mariée à l'excellent joueur de N'goni Mamaye Kouyaté, elle s'installe avec lui en France au début des années 1980 où elle continue à assumer son rôle de griotte auprès de la communauté malienne. Parallèlement, elle se lance dans une carrière solo et se produit sur scène, le plus souvent, dans une formule acoustique qui met particulièrement en valeur sa voix puissante et chaleureuse. Elle séduit rapidement le public européen et se produit dans de nombreux festivals notamment Africolor. Son répertoire habituel combine morceaux traditionnels et compositions plus modernes car Mah Damba s'enrichit de ses rencontres avec le public et des apports des différents musiciens qu'elle croise. . 

À écouter, encore et encore



 

En 1989, Mah Damba réalise  ses premiers enregistrements et sort sa premiere cassette “Mah Damba“, chez Syllart Productions d’où sortiront les célèbres titres  Pory et Sosoly.

En 1997, Mah Damba et Mamaye sortent l’album “Nyarela” chez Camara Production et Trema. La même année Mah Damba apparait sur la compilation “The Divas from Mali” (label allemand World Network) aux côtés de Kandia Kouyaté, Sali Sidibé et Oumou Sangaré.            

En 2000, sort “Djélimousso : la Voix du Mandingue“, un album réalisé avec son époux chez Buda Musique et Camara production.

En 2001, Corinne Maury et Olivier Zuchuat lui consacrent un documentaire “Mah Damba, une griotte en exil“, consacré à son quotidien, filmé à Paris et à Bamako.S’inspirant de leurs parents, les enfants restent fidèles à la tradition : Parmi ses sept enfants, Guimba Kouyaté, initié par son père, est devenu un guitariste hors pair, réclamé de toutes parts, Sira Kouyaté et sa sœur Woridio Tounkara sont devenues chanteuses. Tous trois participeront à l’enregistrement de certaines chansons de leur mère.

Depuis 2007, Mah Damba et sa famille collaborent avec les Chorales et Orchestre des Métallos, des ensembles pouvant comprendre jusqu’à 100 choristes et musiciens, et dirigés par Claire Caillard-Hayward et Berry Hayward. Chantant en Bambara, Mah Damba apprend aux choristes à interpréter ses morceaux dans sa langue maternelle.

En septembre 2009, un grand malheur vient frapper la famille, avec le décès de son mari le virtuose du ngoni, Mamaye Kouyaté, des suites d’une longue maladie. enfants et de ses neveux.

En 2010, Mah Damba sort un album en hommage à son mari et complice de toujours  : “A l’ombre du grand baobab” (Buda Musique) avec la participation de ses

 En 2013, Mah Damba apparait sur la bande originale du dessin animé “Kirikou , et les hommes et les femmes” sur le titre Soundiata.

En 2019, après un long silence,  Mah Damba retrouve le besoin et l’envie d’enregistrer un nouvel album. Pour se faire, elle en confie la réalisation à un proche de la famille qu’elle connait depuis plus de quinze ans, le guitariste Thierry Fournel. Ce dernier enregistre et arrange l’album Hakili Kélé dans une production taillée pour elle,  intimiste et épurée qui met en valeur la voix chaude et légèrement éraillée par le temps de Mah Damba ainsi que les notes aériennes du N’goni interprétées magistralement par son neveu Badje Tounkara. (à paraitre chez Buda Music, 2019)

Suivre Mah Damba